En avril 1827 à la suite d'un différend entre la France et la Régence d'Alger ( la France ne veut pas régler des livraisons de blé et d'orge que la Régence avait effectuées pour l'expédition de Bonaparte en Egypte ), au cours d'une entrevue, le Dey Hussein frappe d'un coup d'éventail le Consul de France (Deval) et lui ordonne de se retirer.
Le roi de France (Charles X) envoie une escadre pour exiger des excuses. La France immobilise pendant 3 ans, 18 bâtiments devant le port d'Alger. Lorsque l'armée française débarque en Algérie en 1830, elle y trouve les Turcs installés depuis trois siècles. Ils ont refoulé dans les métiers manuels et dans l'humble existence de paysans, à peu près toute la masse des indigènes barbares et arabes. Ils détiennent la fortune et occupent des postes importants.
La France chasse les Turcs et s'installe en Algérie. Les français se heurtent à Abd-el-Kader qui mène la guerre contre eux. Abd el-Kader, qui est de la grande tribu voisine des Hachem, avait fait de Mascara sa résidence favorite. La ville fut brûlée par les français en 1835, reconstruite et ruinée de nouveau par les Arabes en 1841, époque à laquelle la France en prit définitivement possession.
En 1835, des colons français fondent Bou-Farik.
En 1840, Bugeaud est nommé gouverneur Général de l'Algérie. La Metidja, Bou-Farik sont pacifiés. La France a besoin de " bras " pour construire l'Algérie et elle va s'efforcer d'attirer une population pour coloniser le sol.
Jusqu'à ce jour, les communes en Algérie, restent régies par une série de textes confus pris par l'ancienne puissance occupante, avec le seul souci d'étendre et d'organiser la colonisation. Il est certain que l'Algérie française doit son existence au régime des villages de colonisation : l'Administration détermine l'emplacement du village, elle en construit le cadre (routes, fontaines, etc... ), elle en allotit les terres et elle distribue les lots aux petits colons de son choix, généralement importés d'Europe ou de France. Bien entendu, elle se trompe généralement; la vie ne se laisse pas diriger dans le détail par l'administration; la plupart des colons vendent leur lot dès qu'ils le peuvent, et quittent 1e village; mais non pas l'Algérie.
L'administration se trouve avoir manqué le but qu'elle poursuivait, mais elle en a atteint un autre, ce qui est humain. Mais le premier plan de colonisation officielle, dû au comte Guyot, date de 1842 avec pour base la concession gratuite selon l'arrêté signé par Bugeaud le 18 avril 1841.
Si l'on excepte quelques tentatives de création de villages par des entrepreneurs, c'est l'Etat qui demeure le maître d'œuvre, choisissant les régions, fixant les périmètres à lotir, recrutant les colons, leur imposant les conditions à remplir pour devenir propriétaires. Celles-ci ont varié et la concession gratuite laisse même la place, en 1864, à la vente. On y revient cependant de 1871 à 1904 pour donner ensuite une place prépondérante à la vente sans supprimer complètement la concession gratuite.